Mireille Darc, une grande comédienne française, cette actrice fétiche de George Lautner, qui a débuté sa carrière au début des années 1960. Riche de succès, icône française dans les années 1970, et sa relation tumultueuse avec Alain Delon fait la une des journaux.

Après avoir étudié à l’école Valbourdin puis au collège des jeunes filles, Mireille Darc entre au conservatoire de Toulon et se voit décerner un prix d’excellence ainsi qu’une lettre de recommandation à sa sortie en 1957. Elle décide alors de devenir comédienne.

Mireille Darc emménage à Paris pour tenter sa chance en tant qu’actrice.

Elle rêve de faire la fierté de sa mère et de ses frères, mais la gloire n’arrive cependant pas tout de suite. Pour survivre dans la capitale, elle enchaîne les petits boulots avant de décrocher un contrat de mannequin. Après avoir fait ses premiers pas dans de petits théâtres parisiens, ses rôles dans les téléfilms La Grande Bretêche et Hauteclaire ou le bonheur dans le crime lui offrent ses 1ers succès publics.

En 1963, son rôle dans Pouic-Pouic, avec Louis de Funès et Jacqueline Maillan, l’impose parmi les grands espoirs d’une jeune génération d’actrices.

Dans les années 1970, sa célébrité grandit encore avec ses multiples collaborations avec Georges Lautner dont elle devient l’une des interprètes favorites : les Barbouzes (1965) ; Galia (1966) ; la Grande Sauterelle (1967) ; Il était une fois un flic (1972) ; la Valise (1973) ; les Seins de glace (1974) ; Mort d’un pourri (1977). Peu à peu prisonnière d’une série de films comiques (Fantasia chez les ploucs, G. Pirès, 1971 ; le Grand Blond avec une chaussure noire, Y. Robert, 1972 ; le Téléphone rose, É. Molinaro, 1975), elle incarne parfois des rôles plus dramatiques, notamment dans Jeff (J. Herman, 1969). Une exception à cette carrière destinée sans efforts au grand public : une apparition dans Week-End (J.-L. Godard, 1967). En 1988 elle passe à la mise en scène (la Barbare).

Mais elle tourne aussi avec Michel Audiard ou Yves Robert. Avec les plus grands : Lino Ventura, Bernard Blier, ou Jean Lefebvre. Elle s’épanouit dans différents registres, y compris celui de la comédie. Dans Le Grand Blond avec une chaussure noire, elle donne la réplique à Pierre Richard, qu’elle retrouve dans Le Retour du grand blond.

En 2006, Mireille Darc obtient les insignes de la Légion d’honneur et monte sur les planches en 2007 pour interpréter « Sur la route de Madison » au théâtre Marigny en compagnie d’Alain Delon.