Le masto­donte du cinéma français est né le 17 mai 1904 dans les faubourgs de Paris. Jean Gabin grandit boulevard Rochechouart entouré de ses six frères et sœurs. Sa mère, Hélène Denis est chanteuse dans les cafés-concerts. Son père Joseph tient un café et fait parfois le comédien d’opérettes. 

En 1922, à l’âge de 18 ans, il fait ses premiers pas au théâtre en tant que figurant dans les spectacles des Folies-Bergères. Après une année dans la marine pour son service militaire il épouse en 1927 Gaby Basset. Après une légère carrière dans les music-halls, le charisme du jeune acteur lui permet de séduire les plus grands réali­sa­teurs de l’entre-deux-guerres. Celui qu’on surnomme “gueule d’amour” incarne alors le type du Français râleur au grand cœur dans les cultes Quai des brumes face à Michèle Morgan ou encore dans Pépé le Moko de Julien Duvi­vier.

En 1941, Gabin refuse de tour­ner pour l’oc­cu­pa­tion alle­mande et s’exile à Holly­wood où il rencontre l’an­dro­gyne et fatale Marlène Dietrich avec qui il vit une histoire passion­nelle, malgré son mariage précé­dent avec Jeanne Mauchain. Mais l’ac­teur choi­sit de rentrer en France pour parti­ci­per à la libé­ra­tion et est décoré de la croix de guerre.

L’ac­teur choi­sit par la suite des rôles de patriarches ou d’hommes mûrs. Il inter­prète ainsi le commis­saire Maigret de Sime­non dans trois films et devient le parrain de la mafia italienne dans Le Clan des Sici­liens de Verneuil face au jeune Alain Delon. Jean Gabin enchaîne les tour­nages jusque dans les années 1970 et est unani­me­ment salué pour sa perfor­mance dans Le Chat de Granier-Deferre, où il joue le mari déçu de Simone Signo­ret.

En hommage à ce grand comédien et à l’initiative de Louis de Funès, le Monde du cinéma crée un prix Jean Gabin.

En 1987, un César d’honneur lui est remis à titre posthume. En 1992, Mériel, la commune de son enfance, a ouvert un musée qui lui est consacré. Jean Marais a sculpté un buste de l’acteur qui se trouve devant le musée. En 2008, une place Jean-Gabin a été inaugurée dans le 18 arrondissement de Paris. En 2011, une place Jean-Gabin a été inaugurée dans la ville de Porrentruy.

Filmographie de Jean Gabin

1975 : L’Année sainte
1973 : Deux hommes dans la ville
1972 : Le Tueur
L’Affaire Dominici
1971 : Le Chat
1970 : La Horse
1969 : Le Clan des Siciliens
1968 : Le Tatoué
Le Pacha
Sous le signe du taureau
1966 : Le Jardinier d’Argenteuil
Le Soleil des voyous
1965 : Du rififi a Paname
Le Tonnerre de Dieu
1964 : Monsieur
1963 : Maigret voit rouge
1962 : Un singe en hiver
Mélodie en sous-sol
Le Gentleman d’Epsom
1961 : Le Cave se rebiffe
1960 : Le Président
Les Vieux de la vieille
Le Baron de l’Ecluse
1959 : Maigret et l’affaire Saint-Fiacre
Rue des Prairies
1958 : En cas de malheur
Archimède le clochard
Maigret tend un piège
Les Grandes familles
Le Désordre et la nuit
1957 : Le rouge est mis
Le Cas du docteur Laurent
1956 : La Traversée de Paris
Le Sang à la tête
Voici le temps des assassins
Crime et châtiment
1955 : French Cancan
Des gens sans importance
Razzia sur la chnouf
Napoléon – 1ère époque
Napoléon – 2ème époque
Chiens perdus sans collier
Gas-Oil
Le Port du désir
1954 : L’Air de Paris
Napoléon
Le Port du désir
1953 : Touchez pas au grisbi
La Vierge du Rhin
Leur dernière nuit
1952 : Le Plaisir
La Minute de vérité
1951 : La Vérité sur Bébé Donge
La nuit est mon royaume
1950 : Pour l’amour du ciel
1949 : La Marie du port
Au-delà des grilles
1947 : Miroir
1946 : Martin Roumagnac
1943 : L’Imposteur
1939 : Remorques
Le jour se lève
1938 : Quai des brumes
La Bête humaine
Le Récif de corail
Le Récif de corail
1937 : Gueule d’amour
La Grande Illusion
1936 : Pépé le Moko
Les Bas-_fonds
La Belle Equipe
1935 : La Bandera
Golgotha
1934 : Zouzou
Maria Chapdelaine
1933 : Le Tunnel
1932 : Les Gaietés de l’escadron
Gloria
1931 : Cœur de lilas
Paris-béguin
Coeurs joyeux
Tout ça ne vaut pas l’amour
1930 : Chacun sa chance