Sa passion pour les animaux a toujours demeuré. Brigitte Bardot décide de relever le défi et voue son existence à cette cause, la protection animale. Aujourd’hui, la fondation Brigitte Bardot est internationale, elle compte près d’une centaine de milliers de donateurs répartis dans plus de soixante-dix pays. Des milliers d’animaux sont sauvés par la fondation, grâce à l’aide d’une véritable armée de bénévoles prête à intervenir avec des véhicules adaptés.
Je suis sensible à cette cause voilà pourquoi Secret Parisien a souhaité interviewer Madame Brigitte Bardot.
En 1962 votre premier combat fut le militantisme pour le pistolet d’abattage indolore. À quel moment précis avez-vous pris conscience que la cause animale était pour vous une évidence ?
J’ai toujours été proche des animaux, je suis née avec cet amour. Mais quand j’ai su l’atroce manière dont on tuait, massacrait les pauvres animaux dans les abattoirs, j’ai été horrifiée de les savoir égorgés à vif, laissés se vider de leur sang pendant de longues minutes accrochés par une patte, la tête pendante, dégoulinante de sang et se débattant pour échapper à la mort ; j’ai décidé avec des professionnels de présenter un pistolet d’abattage qui les étourdirait sans les tuer, mais les laisserait inconscients au moment du couteau.
Depuis, d’autres méthodes comme l’électronarcose ont été mises obligatoirement en fonction. Hélas, ces méthodes sont de moins en moins employées. Ce contre quoi je me bats. On revient en arrière alors que des moyens modernes épargnent un peu le stress et la souffrance.
Mieux évaluer les substances entrant au contact de l’humain tout en diminuant l’expérimentation animale, voilà une formidable approche globale qui réunit des causes qui sont trop souvent et à tort, mises en opposition. Vouloir tester sur des espèces animales des molécules destinées aux hommes est une aberration qui revient à nier la barrière fondamentale existante entre chaque espèce. Plus de douze millions d’animaux sont tués chaque année rien qu’en Europe dans le cadre d’expérimentations auprès de laboratoires. Malheureusement, la France est celui qui sacrifie le plus d’animaux, la fondation milite pour le développement de méthodes alternatives non-animales, comme le test Valitox. Outre ses actions de sauvetage et aides, Madame Brigitte Bardot a rencontrée de nombreuses personnalités du monde politique en passant par François Mitterrand, Dalil Boubakeur et le Dalaï Lama. La fondation agit auprès des pouvoirs politiques pour mettre en place de nouvelle réglementations ou participer à la révision de celles existantes. C’est grâce à ses actions qu’elle a pu obtenir l’interdiction en France de la caudectomie des chevaux (l’écourtage ou l’ablation de la queue d’un animal). Sa lutte contre la maltraitance passe évidemment par de nombreuses actions en justice. Elle obtient pour seul exemple, la fermeture d’un abattoir clandestin.
Quelle espèce à protéger est pour vous la plus menacée ?
Toutes les espèces sauvages privées de leurs territoires sont menacées d’extinction à court-terme. Les honteuses « chasses aux trophées » qui permettent aux milliardaires de tuer une cible à bout portant désignée d’avance est un scandale qui doit être interdit d’urgence.
Nous devrions tous être en accord avec cette règle fondamentale, l’animal doit pouvoir vivre en liberté dans son habitat naturel. Enfermés en captivité, les animaux développent des troubles du comportement et les risques sont élevés. La fondation participe au sauvetage de plusieurs animaux issus de cirques ou autre foires.
Votre engagement pour les animaux vous à fait vivre des moments forts, quels sont les faits les plus marquants ?
Mon combat contre le massacre infâme des phoques. Mon combat contre les sanglantes journées de la fête musulmane de l’Aïd-el-Kebir où plus de 250.000 moutons sont égorgés selon les traditions du sacrifice d’Abraham. C’est un carnage abject et inhumain. Je me bats aussi contre l’hippophagie. J’estime que le cheval, animal noble et proche de l’homme ne doit pas finir dans nos assiettes. Il y a aussi l’horrible tradition de Yulin en Chine où, le jour de l’été, des milliers de chiens et chats sont battus, écorchés vivants jetés dans l’eau bouillante pour être mangés lors d’un festin annuel. A vomir !
Une des belles victoires de la fondation est l’interdiction formelle du commerce en Europe des produits dérivés relative à la chasse aux phoques et aux otaries. Grâce à cette campagne aidée par l’organisation Sea Shepherd, une action a été lancée auprès du parlement européen pour contraindre le Danemark à mettre un terme aux massacres de cétacés qui sont menacés et animaux marins.
Son statut de fondation reconnue d’utilité publique, lui confère alors une pérennité pour son avenir. Merci BB.
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