Dans les années 1970, l’idée de développer sur le territoire français un aérotrain, il était un prototype hybride entre l’avion et le train. L’invention de l’ingénieur Bertin devait révolutionner le monde des transports. Le TGV aurait peut-être pu ne jamais exister.

Jean Bertin dépose, en juin 1962, le brevet d’un véhicule à coussin d’air en site propre : L’Aérotrain. Jean Bertin doit convaincre ses collaborateurs de la viabilité de son invention, et surtout de la possibilité d’assurer un guidage convenable à un tel véhicule. Il demande alors à l’ingénieur en chef de la société, Paul Guienne, de construire un modèle à l’échelle 1/20ème, alimenté par une bouteille d’air comprimé. La démonstration a lieu en février 1963 : l’équipe est convaincue. De 1969 à 1972, l’Aérotrain aura transporté plus de 10.000 passagers pour 750 heures d’essais. Devant cette réussite technologique le gouvernement de l’époque s’y intéresse vivement et finance pour moitié e projet. L’aérotrain I-80 HV établit le record du monde de vitesse sur rail des véhicules sur coussin d’air à 430,2 km/h.

Il atteindra des vitesses supérieures au TGV.

Le projet d’Aérotrain Suburbain est celui qui illustre le mieux la dimension politique de l’aventure de l’aérotrain. Entre décembre 1970 et mars 1971, le Gouvernement avait acquis la conviction que cette technique de pointe devait être réalisée à tout prix pour le prestige de la France. Après s’être rendu compte qu’une ligne d’Aérotrain en province serait difficilement une « vitrine internationale », un glissement s’est opéré de l’Aérotrain Interurbain à l’étude d’une ligne d’Aérotrain Suburbain en région parisienne.

Valéry Giscard d’Estaing nouvellement élu à la présidence de la République, interrompt le projet sur les ‘’conseils’’ de sa femme Anne-Aymone. Aujourd’hui, il reste les seules traces que l’on a gardées de ce train volant, conçus par l’ingénieur, avec les rampes de lancement et les pistes d’essais laissées à l’abandon près d’Orléans.