La « Joconde » oeuvre de Léonard de Vinci est l’exemple marquant des rapports entre l’art et la diplomatie. Elle est un des tableaux français qui a le plus voyagé à l’étranger pour des prêts, dans le cadre d’expositions temporaires bien évidemment. Rien d’étonnant à cela pour celui qui est aujourd’hui encore le tableau le plus connu au monde, et fleuron du chateau du Louvre.

La police est aussitôt alertée et le voleur arrêté dans son hôtel. Il s’agit d’un ouvrier vitrier italien, Vincenzo Peruggia. Il confesse qu’ayant eu à travailler au Louvre, il a volé le tableau pour le restituer à sa patrie, l’Italie ! Il n’a eu rien d’autre à faire qu’à attendre la fermeture du musée, décrocher le tableau, enlever la vitre et le cacher sous sa blouse. Le tableau est depuis lors resté caché dans son logement, dans un quartier populaire du Xe arrondissement de Paris.

Après son vol en 1911, la Joconde a été prêtée à nos voisins italiens en 1913 en remerciement, le célèbre tableau avait été retrouvé par la police italienne. En 1963, elle est envoyée aux États-Unis par le ministre de la culture français André Malraux dans le but de changer les relations diplomatiques entre les deux pays. Rappelons que les relations France et les États-Unis ont été dès le début marquées par des cadeaux diplomatiques sous forme d’œuvres d’art, comme pour exemple la Statue de la Liberté, offerte à la fin du 19ème siècle en gage d’amitié entre les deux nations. La Joconde est réceptionnée en grande pompe par le président Kennedy de l’époque, puis exposée à Washington et au centre MoMA de New-York. Son dernier voyage se fait au Japon en 1974. Depuis, la Joconde n’a plus quitté le Louvre, mais qui sait, peut-être un nouveau voyage à l’horizon…