Comme je grandissais de façon imprévisible, ma carrière d’artiste a commencé sérieusement.
Un jouet Spiderman d’une part, une poupée Barbie déshabillée dont j’ai peint le corps dans l’autre, mon pied a frappé une balustrade.
Je suis tombé à côté d’un charmant jeune homme qui m’a dit que son nom était Art.

Surpris, j’ai crié.

J’ai été incontestablement attiré par tant de couleurs et de signes.
D’abord, j’ai sauté dans ce bain artistique dans son entreprise: il m’a montré les dessins de Haring, m’a amené à voir les corps fragiles et tendus de Pignon Ernest, m’a amené à découvrir les couleurs rondes de Futura 2000, m’a initié aux toiles semi-éclairées de Caravaggio , Et les icônes orthodoxes d’or, à l’aide de la pointe de mes doigts, j’ai touché les reliefs enchantés des sculptures de Michel-Ange et m’ont fait goûter les peintures inachevées de cet artiste mexicain aux sourcils joints.

J’ai été fasciné par ce qu’il m’a montré; Enthousiasmée, je prenais chaque mot.
Je suis tombé amoureux.
Et assez tôt, j’ai commencé à peindre compulsivement.

J’ai dessiné et découvert une langue autre que des mots pour transmettre ce que je ressentais.
Avec mes doigts, j’ai façonné, avec mon cœur, je me suis exprimé, je me rebelle.
À l’arrière-plan de ce débordement d’énergie créative, ma mère a hissé les rythmes des beatniks alors que ma grand-mère applaudissait pour ses équipes favorites à la télévision.
Indubitablement, tout ce que j’ai appris de lui s’est mélangé avec les jeux et les fantasmes de mon enfant.

Et assez tôt, j’ai décidé de me marier avec Art.

De cette union, des tableaux sur l’enfance, l’amour, les rêves, la rébellion, les désirs, les frustrations, la libération, le bonheur.
Aujourd’hui, je sais pourquoi je peins.
Je peins pour montrer à mon âme que je suis en effet la déesse de ma carte du monde et que, avec l’art, nous vivons un amour absolu, si seulement imperfect.