J’ai toujours été amateur de belles mécaniques alliant la magnificence de la carrosserie. Il y a un événement, pour ma part, qu’il ne faut pas manquer, le Tour de France Automobile. Une épreuve qui fut créée en 1899 par L’Automobile Club de France jusqu’en 1989. Aujourd’hui cette course qui fut rebaptisé « Tour Auto » par l’organisateur Peter Auto réunit chaque année 230 voitures historiques, éligible, ayant participé au Tour de France Automobile entre 1951 et 1973. J’ai opté pour la grande boucle française avec la plus petite voiture cette année là, comme un défi pour les 50 ans de ma Fiat 600D de 1967.

Lors de sa carrière, la petite Fiat 600 a écumé les routes au service d’une population modeste. Considérée comme l’icône du miracle économique italien, dans les années 50. L’ingénieur Dante Giacosa, chez Fiat, entreprend le remplacement de la première 500. Mais en parallèle de ce projet, il développe une voiture de taille plus importante, la 600. Son succès dépasse les frontières et la licence s’exporte jusqu’en Amérique du Sud. Cette identité presque légendaire lui vaut aujourd’hui l’honneur de courir aux côtés des plus grands mythes de l’histoire de l’automobile.

Un écrin à la hauteur. Sa nef habitait autrefois le salon de l’automobile à Paris, propre au style Beaux-Arts et offre en un seul édifice un résumé des goûts de la Belle Epoque, le Grand Palais présentait l’ensemble des joyaux participants à ce Tour de France automobile ou s’exposait ma 600 autour de Ferrari et Maserati inestimables le Lundi 24 Avril 2017.

Une expérience ultime qu’il faut partager avec une personne qui est apte à assumer le travail colossal de copilote. Qui de mieux qu’une jeune femme passionnée d’anciennes, déjà propriétaire de deux vieilles Mini pour relever le défi ? J’ai donc réalisé cette expérience hors du commun avec Dorianne Raffin.

Une semaine intense et inoubliable.

C’est 11 Spéciales sur routes fermées, 4 épreuves sur circuit. plus de 2 500 km au départ de Paris pour l’arrivée à Biarritz.

Au départ du Grand Palais en direction du Château de Neuville, puis la direction du Mans, circuit Bugatti pour une arrivée, la première journée à Saint-Malo. Au départ de la seconde, passant par Rochefort-en-Terre, puis en liaison vers le château de Goulaine près de Nantes. La troisième journée, direction le circuit du Val de Vienne puis Limoges. pour le fameux circuit d’Albi avant de rejoindre la ville rose, Toulouse. Pour la dernière journée, à travers les sommets pyrénéens enneigés ont été arpentées, pour un passage sur le circuit de Pau-Arnos, et trois épreuves chronométrées dont deux de nuit, un final à la hauteur du Tour Auto à l’arrivée de Biarritz.

Les spectateurs au bord des routes plus expressifs que jamais en voyant l’automobile fonçant, la petite italienne sans peur sur les épreuves spéciales, le public venu massivement sur les plus beaux circuits français pour voir évoluer les automobiles de ce « musée roulant », la magie était en route.

j’ai eu le privilège de vivre cette belle histoire et de participer à cette épreuve.  L’objectif de départ avant même de commencer ce rallye, était de le finir. Après une semaine de course exceptionnelle avec un niveau de performance insoupçonné nous terminons 27 ème sur 117 concurrents en régularité.