Lorsqu’une porte est bardée de ferrures élégantes, il y faut une poignée, un marteau pour que le visiteur puisse avertir de son arrivée sans pousser des cris. Pour exemple, le Heurtoir Tête de lion et serpent en couverture, ce thème représenté par plusieurs modèles différents, ici au 42 rue d’Anjou , VIIIe.

Se sont des sculptures très travaillées, représentant  de petits personnages référence souvent à la mythologie ou à la religion tels que des chimères, griffons ailés, anges, démons, monstres, sirènes, anneau protecteur, mains baguées… Un véritable reflet de l’époque d’origine.

Véritable œuvre d’art parisien.

D’un usage simple, il est naturel d’en faire un motif de décoration. Au moyen âge, les serruriers savaient transformer un marteau en un objet d’art. D’ordinaire ils l’encadraient dans une forte pièce de tôle, ingénieusement découpée, ornée de ses évidements, de ses pattes et de ses clous. Cette platine était dessinée, soit en disque aux bords fleuronnés, soit en croix fleurdelisée, soit en dents de scie rayonnantes ou en écussons, en rosettes ou bien en cartouches.

La partie mobile du Heurtoir montre dans sa forme et sa décoration une belle variété ; l’anneau et le marteau. Le premier, usité chez les Romains, a prévalu à toutes les époques qui s’inspirent de l’antiquité ; il règne sans partage à l’époque romane, s’éclipse dans la seconde moitié de l’ère gothique, sans toutefois disparaître, et revient, sous des aspects divers, à la Renaissance. Après quelques tâtonnements, il se fixe en un modèle qui, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ne subira que des modifications de détails.

Le marteau est d’origine gothique ; il surgit au XIVe siècle, jouit d’une faveur absolue pendant le XVe et fournit de jolis exemplaires jusqu’au XVIIe. Après Louis XIII, il n’est plus accepté que pour des portes sans prétentions.

Les Heurtoirs sont en fer forgé, ou en métal coulé, bronze ou fonte. Le bronze domine à l’époque romane, où il produit des mascarons d’un grand intérêt rétrospectif. A part si il émane d’un artiste célèbre, il est habituellement peu apprécié. Il a pourtant donné de très belles pièces, mais, coulé dans un moule, il n’a pas de valeur originale, et les Heurtoirs forgés, seuls, sont considérés comme des œuvres d’art.