Depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, les Parisiens suivaient attentivement la progression des Alliés et les divers organismes de la Résistance les incitaient à manifester. Le 6 août, ils avaient entendu l’appel au combat lancé par le général de Gaulle, président du gouvernement provisoire de la République, qui, dès le 18 avril 1942, avait affirmé que la libération de Paris devrait se faire par les armes de la France. Les services allemands commençaient à quitter la ville.

Paris, ensoleillée et sous-alimentée, mettait en présence quatre forces : Les Allemands Nazi, commandés par le général von Choltitz. Installé à l’hôtel Meurice, rue de Rivoli. Les partis collaborateurs (R.N.P. de Déat, P.P.F. de Doriot, etc.). Ils renoncèrent vite à se battre et prirent la route de l’Allemagne. La Résistance, où agissaient plusieurs acteurs. Les armées alliées. Il n’entrait pas dans leur plan de s’emparer de la capitale française, mais de la contourner et de poursuivre l’ennemi.

Le 25, dès l’aube, Leclerc passa porte d’Orléans, rencontra Chaban-Delmas place Denfert-Rochereau puis, par l’avenue du Maine, atteignit la gare Montparnasse où il installa son P.C. Le nettoyage systématique des ennemis cernés commença. Parallèlement, la 4e D.I.U.S. entrait dans Paris par la Porte d’Italie. A 14 h, Massu était à l’Arc de Triomphe, saluait le Soldat Inconnu puis attaquait l’hôtel Majestic, avenue Kléber, siège du haut commandement militaire allemand en France.

Le 26, Paris connut une allégresse populaire indescriptible, fêtant les libérateurs. De Gaulle, à 15 h, salua le Soldat Inconnu puis, de l’Etoile, suivi des chefs de l’insurrection, des autorités civiles et des généraux français, descendit à pied les Champs-Elysées parmi une foule immense, et se rendit à Notre Dame où retentit un Magnificat.

« Paris outragée, Paris martyrisée, mais Paris libérée. »

Le général de Gaulle prononce une phrase qui va passer à la postérité. La libération de Paris a un retentissement mondial. La ville lumière est la première grande capitale européenne libérée.

Robert Doisneau "Camouflage"