Jean Rochefort, trouve tôt le chemin qu’il veut suivre. À l’âge de 19 ans, il fait une entrée dans le Centre d’Art Dramatique de Paris, puis passe le concours pour intégrer le Conservatoire national. Développant une passion dévouée pour l’art et doté d’un talent incomparable, il se fait facilement remarquer dans cet univers.

Entre Jean Rochefort et la caméra, c’est dire qu’il existe une histoire d’amour passionnée.

Vers le milieu des années 50, il décide de franchir un pas et intègre la Compagnie Grenier Hussenot, au sein de laquelle il restera pendant plus de sept années. Une période importante de sa vie au cours de laquelle il va se familiariser de plus en plus avec l’univers du théâtre. La polyvalence de Jean Rochefort ne tarde pas à attirer l’attention des producteurs car il est largement doué, tant dans les pièces dramatiques que les comédies.

En 1955, il fait sa première entrée dans le monde du cinéma en interprétant un rôle dans le film « Rencontre à Paris » de Georges Lampin. Un modeste début certes, mais qui, très vite, lui ouvrira plusieurs portes. Sa passion et son talent le qualifiant comme étant une perle rare.

Vers le début des années 60, le succès commence à frapper à la porte de Jean Rochefort. Son talent d’acteur largement développé fascine facilement les producteurs. Les propositions de rôle ne vont pas ainsi tarder à pleuvoir.

Après avoir incarné le rôle de Malartic dans le film de Pierre Gaspard-Huit intitulé « Le capitaine fracasse » en 1960, Jean Rochefort va se mettre dans le peau de plusieurs personnages. Il va entre autres apparaître dans les films à succès de Philippe de Broca « Cartouche » en 1961 et « Les tribulations d’un Chinois en Chine » en 1964.

En 1963, il sera dans « La foire aux cancres » de Louis Daquin et encore dans « Angélique et le Roy » de Bernard Borderie en 1965. Il sera également à l’affiche de « Ne jouez pas avec les martiens » d’Henri Lanoë en 1967 et interprétera le rôle d’Hervé Breton dans le long-métrage d’André Farwagi « Le temps de mourir » en 1969.

Les années 70 ne sont pas non plus moins glorieux pour Jean Rochefort. Le nombre de longs-métrages dans lesquels il joue au cours de cette période s’élevant à plus d’une trentaine.

Parmi lesquels se trouvent le film de Bertrand Tavernier « Que la fête commence » pour lequel il reçoit le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1976 et « Le crabe-tambour » de Pierre Schoendoerffer, pour lequel il est nommé meilleur acteur.

Au cours des années 80 et 90, Jean Rochefort continue de tourner plusieurs films. « Le moustachu », « Le bal des casse-pieds » d’Yves Robert, ou encore « Le mari de la coiffeuse », « Les grands ducs » et « Ridicule » de Patrice Leconte le font créditer au générique.

En même temps, l’acteur français sillonne également l’univers du petit écran. Il participe entre autres à plusieurs émissions et séries télévisées dont les « Sueurs froides » de Josée Dayan et d’Alain Bonnot en 1988 et la série française « Chez Maupassant » diffusée dès 2007.

Il prête également sa voix dans des films américains dont « Dr Dolittle » en 1998 et pose en même temps un pied dans le monde de la réalisation.

Au fil des années, Jean Rochefort n’oublie pas pour autant la première scène sur laquelle il est monté. Tout au long de sa carrière, il continue de faire plusieurs apparitions dans l’univers du théâtre et se dévoile même lors d’un one-man-show en 2007, en hommage aux grands auteurs tels que Jean Yanne, Boby Lapointe, ou encore Roland Barthes.

Jean Rochefort accompagne également le succès de plusieurs longs-métrages depuis l’année 2000. Il participe entre autres au film d’Alain Chabat intitulé « Rrrrr!!! » en 2004 à « Les vacances de Mr Bean » en 2007 et en 2008, au film d’Étienne Chatilliez « Agathe Cléry ».

Jean Rochefort, ce grand modeste, passionné d’équitation et père de cinq enfants. À Rambouillet dans les Yvelines où il avait acquis un haras et élevait des chevaux.

« C’est toujours bon pour l’ego d’avoir une activité très différente de l’art dramatique »

Confiait-il. Une passion dont il a dû s’éloigner à regret au début des années 2010, sur la recommandation de son psychiatre.