Le défi est de redonner une identité, innovante et dynamique à la tour parisienne, en intégrant des enjeux de performance énergétique. La proposition de Nouvelle agence pour l’opération Maine-Montparnasse offre une métamorphose de la tour, « repensée dans son horizontalité », entre opacités et transparences, et où sont « réintroduits des usages pour la rendre aux Parisiens ».

Dés 1934, la Société Nationale de Chemins de Fer constate que la gare Montparnasse ne répond plus à ses besoins. Dès lors se trame un gigantesque plan de construction. Au bout de 25 ans le projet débouche sur une opération de grande envergure et de réorganisation totale du quartier : il faudra déplacé la gare et trouver un projet sur les terrains ainsi libérés.

L’édification de cet immeuble, le plus haut d’Europe, a suscité de multiples controverses, Les opposants sont nombreux. Mais le projet est fortement soutenu par le Président de la République, Georges Pompidou, qui souhaite doter Paris d’immeubles et d’infrastructures modernes. Les travaux commencent fin 1969 pour s’achever en 1972. Ses concepteurs, doivent faire face à trois types de contraintes : la présence du métro sous la tour, la nature du sous-sol, et celles inhérentes aux constructions d’une telle hauteur. La Tour Maine Montparnasse repose sur 56 piliers qui s’enfoncent à 62 mètres dans le sol. A sa création, l’édifice de verre et d’acier est le plus grand immeuble de bureaux d’Europe.

La grande tour fut réalisée en une seule phase de la fin de 1969 à la fin 1972 grâce à Georges Pompidou, André Malraux et leurs confrères Beaudouin, Cassan, de Marien et Saubot, initiateurs de la construction de la Tour Montparnasse dans les années 60. L’ensemble de ses 58 étages de près de 2.000 m², représente 112.000 m² en superstructure. C’est surtout 209 mètres de haut, la Tour est équipée du plus rapide ascenseur d’Europe. Il monte au sommet de la Tour en 38 secondes !

Une « métamorphose bioclimatique de la façade »

Un groupement d’architectes français réunissant Franklin Azzi, Frédéric Chartier, Pascale Dalix, Mathurin Hardel et Cyrille Le Bihan. Pensée comme un puit de lumière dans la capitale, la façade de la Tour se revêtira de panneaux translucides, assurant clarté et éclat à la tour. Grande par la taille, la Tour Montparnasse est le plus haut gratte-ciel de la capitale, avec à son sommet une serre agricole de 18 mètres de hauteur.

De très nombreux panneaux photovoltaïques, des jardins d’hivers aux étages et des balcons végétalisés sur les 14 premiers niveaux, la Tour Montparnasse se veut être « exemplaire au plan énergétique » affirme Franklin Azzi. Les transformations permettront de diviser considérablement la consommation énergétique de la Tour Montparnasse.