Le nom d’un homme, Lalique, reflet d’éclat, de transparence et de lumière à travers le cristal. C’est une grande histoire du savoir-faire parisien et de création à travers la ville lumière.

Né en 1860, René Lalique déménage en région parisienne. Vingt-cinq ans plus tard, il reprend l’atelier du joaillier Jules Destape après s’être illustré comme dessinateur pour de grandes maisons de joaillerie telles que Jacta, Cartier et Boucheron. S’installant rue du Quatre-Septembre, il réalise ses premières parures en or ciselé inspirées de l’antiquité et du japonisme et intègre à ses pièces de nouveaux matériaux brisant les codes joailliers de l’époque. René Lalique dépose son poinçon « RL ». Un joaillier de l’Art Nouveau…

« créer quelque chose que l’on n’aurait pas encore vu » En 1890, René Lalique installe son troisième atelier au 20, rue Thérèse à Paris. Ses réalisations dans le domaine du verre datent de cette époque : Lalique utilise déjà l’émail et le verre pour orner ses bijoux au même titre que l’or, l’opale, le diamant, la perle et l’améthyste. Il révolutionne la joaillerie de son temps et devient le favori des grandes femmes du monde. René Lalique devient Officier dans l’Ordre Nationale de la Légion d’Honneur dès sa participation à l’Exposition Universelle de Paris en 1900, c’est l’apothéose de sa carrière.

Grand maître verrier de l’Art déco.

Cinq ans plus tard, il ouvre une boutique sur la célèbre place Vendôme. C’est le début d’une collaboration avec François Coty qui lui même, arrive à Paris pour ses 26 ans. Le parfumeur Coty déplore le contenu, mais aussi le contenant des parfums de l’époque, et trouve les flacons sans originalité, trop simpliste, ou au contraire trop chargés et bien trop peu qualitatifs. Il réussit à le séduire grâce à ses réalisations : L’Ambre Antique, La Jacée, et L’Origan… Lalique multiplie ses créations dans l’univers de la parfumerie et oriente son travail du verre industriel auquel il finira par se consacrer.

En 1925, après avoir participé avec succès à l’exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, son style s’exprime par ce qui deviendra le célèbre contraste verre satiné et transparent. Il y ajoute une patine, un émail ou une coloration dans sa masse. « Le verre est la matière merveilleuse. » René Lalique décore alors les salons Madeleine Vionnet, la résidence du prince Yasuhiko Asaka, la fontaine qui orne un temps la galerie des Champs-Elysées, le train côte d’azur Pullman Express, le paquebot normandie… C’est en 1935 que René Lalique ouvre la boutique Lalique 11 rue Royale à Paris.

Un savoir-faire, la Maison Lalique compte parmi ses artisans quatre Meilleurs Ouvriers de France.

Aujourd’hui, une collection de meubles, accessoires de décoration et linge de maison, dans un esprit Art Déco. Une renaissance de la haute joaillerie pour revenir aux sources du maître joaillier René Lalique, puis le lancement du parfum avec la collection « noir premier », la femme et la faune, Or et Diamant. Un nouveau parfum, Illusion captive. Un flacon noir, avec un superbe décor de mosaïques, femme-libélulle et les nervures de ses ailes. Un dessin raffiné qui rend hommage à l’inventeur de la bijouterie moderne.