De son vrai nom Maitena Doumenach, issue d’une famille bourgeoise née à Soulac-sur-Mer en Gironde, elle commence par tenter sa chance au théâtre grâce à Raymond Rouleau, le célèbre acteur et metteur en scène.

C’est à l’âge de dix-huit ans, alors qu’elle a déjà connu le succès dans la chanson, que René Clément lui confie le rôle de la jolie Marge Duval dans Plein soleil (1959). Une adaptation magnifique du roman de Patricia Highsmith « Monsieur Ripley », qui révèle le toute jeune Alain Delon et où Marie Laforêt interprète avec subtilité le personnage de cette jeune femme en proie aux caprices de son ami play-boy. Le film est un succès et lui permet, un an plus tard, d’enchaîner avec les deux films probablement de sa carrière : La Fille aux yeux d or (1960) et Leviathan (1961) de Léonard Keigel.

Dans le premier, le film lui correspond tellement qu’on croirait le script écrit pour elle. Une supposition qui n’est peut-être pas loin de la vérité puisqu’elle épouse le metteur en scène Jean-Gabriel Albicocco un peu plus tard.

La suite de la carrière cinématographique de Marie Laforêt est pour le moins inégale. On retient peu de films intéressants. Sans aucun doute le cinéma passe-t-il au second plan. Elle continue de mener une carrière parallèle dans la chanson pendant quelques temps avant de s’exiler en Suisse (dont elle a aujourd’hui la nationalité) pour s’occuper d’une galerie d’art.

Au début des années quatre-vingts et après un détour par la littérature avec la publication de « Contes et légendes de ma vie privée » chez Stock, elle réapparaît sur les écrans français, mais une fois encore sa situation va flotter entre deux eaux du cinéma commercial.

En 2001, elle publie « Mes petites magies », livre de recettes pour devenir jeune, un livre de recettes de beauté. En 2002, elle publie « Panier de crabes : les vrais maîtres du monde », un livre engagé ou elle dénonce les dérives de la finance, monde qu’elle a côtoyé à travers son mari Éric de Lavandeyra.

Après avoir joué Maria Callas dans « Master Class », rôle qui lui vaut d’excellentes critiques (nomination aux Molières en 2000 pour son interprétation), elle remplace Isabelle Mergault dans la pièce de Laurent Ruquier « la Presse est unanime » en 2003. Elle joue également durant un mois à l’Espace Cardin en 2004 dans « Jésus la Caille », adapté du roman « Jésus-la-Caille » de Francis Carco.

Marie Laforêt, mariée cinq fois, est la mère de trois enfants : Lisa Azueloz (née en 1965), la réalisatrice du film « LOL » et « Dalida », Jean-Mehdi-Abraham Azueloz (né en 1967) (enfants de Judas Azueloz) ainsi qu’Ève-Marie-Deborah (née en 1974, fille d’Alain Kahn-Sriber)