Juliette Gréco est une chanteuse et actrice française née d’une mère bordelaise et d’un père corse, elle garde de son enfance le souvenir d’années aussi dures que dorées.  Durant la Seconde Guerre mondiale, leur mère est capitaine dans la Résistance, ce qui vaut aux fillettes de vivre chez leurs grands-parents. 

Lorsque leur mère vient les rejoindre en 1933, elles partent toutes les trois s’installer à Paris. Juliette s’adonne alors à la danse avec passion et entre à l’opéra de Paris. En 1939, la seconde Guerre mondiale éclate. La famille retourne dans le sud-ouest du pays, en Dordogne. La mère de Juliette devient membre actif de la résistance; elle est arrêtée par la Gestapo en 1943. Juliette et Charlotte remontent sur Paris, et sont également emprisonnées très vite. Charlotte et sa mère sont alors envoyées en déportation à laquelle Juliette échappe en raison de son jeune âge.

Libérée, elle se retrouve seule et sans argent dans Paris. Son professeur de français, la comédienne Hélène Duc, l’héberge. Juliette découvre alors le théâtre et l’art dramatique. Elle décroche quelques petits rôles de figuration à la Comédie française, prestigieuse institution. Dans un Paris encore en guerre, elle traîne sur la Rive gauche de la Seine, dans le Quartier Latin et à Saint-Germain-des-Prés où elle découvre une vie intellectuelle et artistique.

Elle adopte alors une vie de bohème dans le Paris des années cinquante, vers Saint-Germain des Près. En 1949, elle joue dans Orphée de Jean Cocteau ; en 1951, elle enregistre son premier album, Je suis comme je suis, de Prévert et Kosma. Au milieu des années cinquante, elle chante Aznavour, Trenet et Brel. En 1957, elle se rend à Hollywood pour y interpréter quelques rôles pour des réalisateurs prestigieux tels que Orson Welles. Puis, de retour à Paris, elle enregistre un dizaine de chansons de Serge Gainsbourg, dont la Javanaise en 1963. En 1965, son rôle dans la série Belphégor fait grimper sa popularité.