Barbara est née dans le 17 arrondissement de Paris au 6, rue Brochant, Monique Serf de son vrai nom, passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie en compagnie de ses parents, Jacques Serf, alsacien, et Esther Brodsky.

En 1946, les Serf s’installent au 50 rue Vitruve, dans le 20 arrondissement. Monique a seize ans. Elle ambitionne de devenir pianiste et chanteuse. Ses parents lui promettent de lui offrir des cours de chant. Elle s’inscrit à ceux de Madame Dusséqué. Sa vie en est changée ! Au bout de quelques leçons, son professeur la présente à Maître Paulet, enseignant au Conservatoire de Paris, qui la prend comme élève. Au numéro 50 de la rue Vitruve, dans ce nouvel appartement, un piano loué par son père est installé. Monique en joue d’instinct, sans prendre de leçons. La jeune fille entre au Conservatoire comme auditrice mais au répertoire de chant classique, elle préfère celui de la chanson populaire. Après avoir passé une audition au théâtre Mogador, elle est engagée comme mannequin-choriste dans l’opérette Violettes impériales.

Parisienne dans l’âme, le mal de vivre et une femme de passion et de coeur

Au début des années 50, la chanteuse part en Belgique pour tenter sa chance. Elle choi­sit un nom de scène, Barbara Brodi, et reprend le réper­toire d’Edith Piaf. Mais après deux années sans succès, elle revient à Paris. Elle se produit dans plusieurs caba­rets, puis en 1958, réus­sit une audi­tion à l’Ecluse, caba­ret en vue de l’époque. Elle commence à se faire connaître, et en juillet de la même année, elle est invi­tée à chan­ter dans l’émis­sion Caba­ret du soir. Repé­rée par Pathé Marconi, elle enre­gistre son premier 45 tours, La chan­teuse de minuit, et sort son premier album au prin­temps 1959, Barbara à l’Ecluse. C’est le succès.

En mars 1965, elle publie son premier album en tant qu’au­teur, Barbara chante Barbara. L’al­bum reçoit le prix de l’Aca­dé­mie Charles-Cros et lance défi­ni­ti­ve­ment la carrière de la chan­teuse. Quelques mois plus tard, elle écrit Ma plus histoire d’amour, chan­son qu’elle dédie à son public. La chan­teuse pour­suit les concerts et les tour­nées avec succès. En 1970, elle publie L’Aigle noir, son onzième album. Le titre « L’aigle noir » est présent sur l’album éponyme. A l’origine, Barbara souhaite que ce titre reste intime sur l’album mais son manager en décide autrement. « L’aigle noir » est l’un des plus grands succès de Barbara. Cette chanson a longtemps été jugée creuse jusqu’à ce que Barbara révèle dans ses mémoires, publiées en 1998, que « L’aigle noir » est la métaphore de l’inceste qu’elle subit pendant l’enfance.

Au début des années 70, Barbara fait une incur­sion au théâtre puis en 1986, la création de la comédie musicale « Lily Passion » avec Gérard Depardieu au Zénith.