Chaque année, il est organisé des expositions. Des concerts sont également proposés aux beaux jours : l’Octuor de France, le festival Chopin, Les Musicales, Lyrique au vert et Les solistes.
Ils raviront les mélomanes qui pourront associer leur passion à une promenade romantique. Dédié au charme bucolique de la découverte botanique.
L’art du jardin vivait alors de profonds changements, en réaction à l’extrême rigorisme des jardins à la française du XVIIe siècle. On inventait des paysages théâtraux inspirés des peintures oniriques de Nicolas Poussin ou du Lorrain. Les commerçants, ou les missionnaires jésuites qui revenaient de Chine, rapportaient des images de pagodes chinoises, que l’on voulait immédiatement retrouver dans son jardin !
Le parc et le château échappèrent de justesse aux destructions de la Révolution. Ils subirent de multiples métamorphoses, passant de mains en mains. L’orangerie date de 1865, la grille d’honneur de 1860 et les écuries de 1864. L
Les pavillons de gardes furent construits en 1873 par l’architecte Desanges, ainsi que le Trianon et les deux terrasses. Ce joyau fut racheté par la Ville de Paris en 1905, qui confia sa réhabilitation au conservateur des jardins de Paris, Jean-Claude-Nicolas Forestier. Il s’attacha à faire du parc un jardin de collections botaniques, sans détruire l’harmonie des aménagements précédents. Il transforma les zones vivrières en jardins de présentation, pour y exposer des collections de roses, d’iris, de plantes vivaces, de clématites, de pivoines…
Vous serez charmés par le doux murmure de l’eau, qui accompagne vos pas, dans la partie paysagère du parc. Le décor est si parfaitement romantique, qu’il en devient presque irréel. Petits ponts, rochers, grottes, miroirs d’eau et cascades artificielles sillonnent sous le couvert boisé d’arbres gigantesques. Un peu plus loin, vers le Nord, un araucaria du Chili mérite tout votre respect…ce conifère peuplait déjà nos continents il y a 150 millions d’années ! Un hêtre pleureur de seulement 140 ans balance délicatement ses branches vers le bassin des Nymphéas, émaillé de lotus et de nénuphars.
Vous découvrirez une pagode de style chinois datant du 19e siècle. Lors de la vente des objets et des oeuvres d’art du jardin en 1906, elle fut achetée par un anglais, lord Astor, qui l’installa dans sa propriété de Cliveden, près de Windsor. C’est là-bas qu’il fallut en refaire les plans pour la reconstruire à l’identique il y a quelques années. Le parc de Bagatelle est ponctué de petits jardins regroupant les fleurs par espèces : le jardin des iris, le jardin des plantes vivaces, le jardin des Présentateurs, où ont lieu des expositions horticoles. Il abrite également un potager et une jolie collection de clématites.
Ne soyez pas étonné d’y croiser ça et là des paons se pavanant sans être le moins du monde gênés par votre présence. Ils aiment être admirés et choisissent de préférence les espaces dégagés, à la forêt de chênes ou au sous-bois de fougères. Face à l’orangerie, un magnifique parterre fleuri aux couleurs chatoyantes, préparent vos yeux à l’éclat incomparable des rosiers de Bagatelle (1 200 variétés).
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